Calme et Mansuétude (Fab'! ^^)

[Ainariel Bartholdy]

Calme. Tout était si calme…L’elfe avança le pied et traversa l’épais rideau de verdure qui masquait la clairière, où l’on pouvait entendre le glougloument monotone d’un ruisseau qui serpentait. La pierre était toujours là, abîmée par le temps, le vent et les pluies, statiques et fière. Le gazon, qui n’avait visiblement jamais été amputés, pliait sous son propre poids, masquant la terre visqueuse de son vert tendre et duveteux. Et les arbres, les arbres masquaient le reste du monde à la clairière, offrant à cette utopie parfaite un peu de clame et de sérénité, l’abandon de la race qui détruisait tout, un lieu ou ne subsistait ni race, ni clan, mais plutôt condition. Le vent soufflait, doucement, mêlant au dessus de la terre les lourdes senteurs dont il était chargé, pins, bois, terre, sans pour autant agiter un détail de ce tableau qui semblait à Ainariel si proche de la perfection. Elle ferma les yeux. Ainsi privée de son sens le plus précieux, les odeurs devenaient plus lourdes, plus insupportables, le vent semblait amener une brise gelée et la terre sous ses pieds, molles et peu compactes, semblait vouloir l’attirer entre ses bras pour l’étouffer. La femme refit surface, ouvrant ses deux yeux verts pour contempler à nouveau se paysage, anxieuse. Ses yeux parcoururent à nouveau ce qui s’étendait devant elle, mais ne parvint plus à retenir ces sensations désagréables qu’elle avait ressentit. L’air était de nouveau doux, apportant un brin de tiédeur qui fit frémir agréablement la peau d’Ainariel, et des senteurs épicées, qui ravirent son odorat. Elle haussa les épaules. L’heure n’était certes pas aux questions psychologique. Ni à la réflexion.
C’était justement lorsqu’elle avait trop pensé qu’elle venait ici. Lorsqu’elle n’en pouvait plus de prêter à la reine et aux officiers de l’armée ses connaissances de l’armée adverse et son art militaire. Lorsqu’elle songeait avoir résolument épuisé toutes ses réserves d’énergie, que ses jambes la menait ici. Et cela lui arrivait souvent, de plus en plus souvent, depuis que la reine avait décidément juré qu’elle haïssait les Jaultis et que son confident (qui n’avait d’yeux que pour sa bien aimée Bella Grasni) Lucas avait juré devant l’autel de Glace qu’il tuerait sa sœur, Mania (je prend là des libertés… >< xD). Mania…Les Jaultis…Si il n’y allait pas de son honneur et du regard que l’on posait sur elle, Ainariel se serait volontiers enfuit chez eux. Ou du moins se serait éloigné de son clan. Ils étaient tous si…haineux…si…si… Elle avait vu des mères montrer à leur jeunes bambins des photos de la souveraine adverse, en leur répétés mille et mille fois qu’elle était Satan, et que tous les membres des Jaultis était ses suppôts. Cela ne pouvait être ainsi chez ceux qu’on haïssait, même si l’elfe concevait la rivalité, le sens même de l’honneur lui indiquait, d’une part, de faire honneur à sa fonction, et de l’autre a respecter l’ennemi, et à non pas l’humilier. Comme le faisait tous autours d’elle.
Un bruit étranger à ses sombres pensées attira son attention. Des bruits de pas réguliers qui venait vers cette clairière. Cette clairière ? Le cœur de l’elfe se mit à battre avec force, comme souvent durant les moments de faiblesse qui brisait son masque de dureté. Personne, personne à part elle et lui ne connaissait cet emplacement. Ou du moins le pensait elle. Jusqu’à maintenant. Sans esquisser un seul geste contre celui qui allait vers l’entrée entre fougères et branches, Ainariel fixa son regard et…attendit…
Un elfe de feu…C’était un elfe de feu ! Ces pupilles braises qui luisaient de cet éclat si particulier, ces cheveux flamboyant. Oui, pas de doute…C’était un elfe de feu. Mais ce n’est pas ce qui attira à proprement parler l’attention d’Ainariel. C’était sa ressemblance avec lui. Mis à part ces infimes détails qui l’unissaient à son clan, ce nouveau semblait être une copie de Zadig (mdr mdr). Le cœur de l’elfe se mit à battre plu fort encore et elle papillonna quelques instants avant de fixer le nouveau. Qu’il soit un elfe de feu, elle ne s’en souciait guère, et ces dernières considérations à propos de la haine raciale l’avait avancée sur le dédain qu’elle y portait, secrètement, et comme le lui dictait les codes de l’honneur les plus antiques. Il stoppa, elle le regarda à nouveau dans les yeux, cherchant au fond de ses pupilles noirs quelque chose qui lui signifierait qu’il n’avait lui non plus pour elle ni haine, ni dédain ni peur. Dans le cas contraire… Elle pouvait déjà prévoir la bataille, le sang, la mort… Son épée crissa contre la pierre, comme pour l’avertir, les intérêts et la mentalité de l’elfe ne l’intéressait pas elle. Elle se nourrissait de sang. De sang et de cris. Pas des battements de cœur d’une elfe nommée Ainariel…

[Fabrice Honaker]

Fabrice s'avançait dans l'épaisse brume matinale, essayant de situer le point précis auquel Ainariel lui avait donné rendez-vous. C'est alors qu'il aperçut une jeune elfe d'environ 16 ans (les elfes paraissent toujurs plus jeunes que leur âge véritable ), grande, mince élancée. Sa peau était d'une pâleur inquiètante, et ses cheveux, d'un blanc lumineux étaient noués en une longue tresse compliquée lui descendant jusqu'au bas du dos. Ses lèvres d'un violet métallique faisait un étrange contraste avec ses yeux verts d'eau. Elle était moulée dans une sorte de combinaison de plongée un peu ridicule et tenait un redoutable sabre japonais dans la main droite. Fabrice avec toujours aprécié les sports de combat, il n'aurait su dire pourquoi mais les arts martiaux en particulié l'avait tjours passioné...
Toutefois, il n'avait pas envie de se battre à présent. Il était quelque peu las... Il fit un pas vers elle. C'est alors qu'il sentit l'air devenir glacial et du givre se former sur ses main qui fondait presque instantanément...
La brume était épaisse comme de la crème anglaise, au loin il entendit le chant glaçant et inquiétant d'un corbeau suivit du rire diabolo-sylvestin d'un coyotte (ah bon les coyottes on un rire diabolo-machin-truc?XD)
Mais il préféra ne pas penser au froid ambiant et s'approcha, non sans prudence de la jeune femme qui, bien que n'ayant fait aucun geste, s'était sans aucun doute aperçut de sa présence.
C'ést alors qu'elle leva la tête et que leurs regards se croisèrent: lui un regard brûlant et fumant comme du magma, et elle un regard froid et dur comme la glace d'un iceberg...
Elle se leva et pris son saber avec une rapidité des plus surprenantes. C'est alors qu'elle fit crisser la lame de son sabre sur un cailloux qui se fendit presque en deux...
Fabrice songea alors au sien, de sabre, bien protégé mais qui, dans ce petit monde d'elfe légèrement niais ne lui avait servit à rien...
-Bonjour, Fabrice Honaker...Vous devez sans doute être Ainariel...
Fabrice n'avait pas lancé les salutations sur un ton aimable. Non plutôt un ton à mis-chemin entre l'agacement, la colère et le neutre. Mais, en y réfléhissant, Fabrice n'était jamais aimable lorsqu'il se présentait...Ce n'était que quand on arrivait à se faire de lui un ami (ce qui n'était pas une tâche très aisée) qu'il lui arrivait d'être aimable mais le fait est qu'il avait du mal a maîtriser et surtout à montrer ses émotions.
C'est pourquoi, après s'être présenté il laissa le temps à la jeune elfe au regard de glace de répondre...

[Ainariel Bartholdy]

(Hj : Moi je t’ai donné RDV ? J’étais pas au courant tient….>`<… ^^’)

L’air était épais, très épais. Ces volutes langoureuses de fumée d’air blanche qui stagnait dans l’air inspiraient à Ainariel un sentiment d’agacement qui ne devait pas la quitter. Cet endroit était d’une beauté parfaite, parfaite oui, mais ce mur blanchâtre l’empêchait d’apercevoir tous ces moindres détails qu’elle aimait à avoir dans son champ de vision. De plus, dans cette pâleur environnante, Ainariel avait la triste impression de disparaître entre les particules.
Elle se baissa, et effleura de ses mains l’herbe folle, jusqu’à trouver l’objet qui l’avait poussé à attirer un elfe ennemi dans un endroit que nombres de Grasni jurait leur. L’elfe étendit son bras vers Fabrice, au creux de sa main luisait un poignard. Ce n’était pas de ces poignards fins et rectilignes qu’utilisaient ceux de son clan, tout d’argent fait. Il était en or, à moins que cela ne soit du bronze poli et lustré, rehaussé de fils de pierre rouge brut. Flamberge, sa lame ressemblait à une flamme folle, mais surtout, il y avait cet étrange dessin qui recouvrait le manche du poignard. Bref, lorsqu’elle l’avait vu tomber sur le champ de bataille, Ainariel n’avait douté une seule seconde que cela puisse être un poignard Jaulti, son métier et son statut l’avaient fait connaître toutes les manufactures de son clan, et leur spécialité. De plus, il y avait ce Honaker, en glyphe sur le pommeau. Un nom inconnu aux yeux et à la pensée d’Ainariel.

« - Je vois que vous avez reçu mon message, ou l’on a dû vous le transmettre. Rassurez-vous, je ne suis pas venu dans cet endroit pour comploter avec vous contre la Reine Grasni ou Jaulti, rien ne m’intéresse moins que trahir mon serment prêté. Je vous ai amené ici, afin de vous rendre quelque chose qui, il me semble, vous appartient. »
Elle fit un rapide mouvement de tête vers l’objet, n’étant pas sûre que l’elfe , caché par les brumes que leurs auras de pôles respectifs et opposés faisaient monter vers le ciel, l’ai vu.

Il y avait du vrai et du faux dans les dires d’Ainariel, qui n’avait pas réellement l’envie de dire à cet étranger qui avait fait battre son cœur les réelles raisons pour lesquelles il était ici. Le poignard n’était qu’un prétexte, un prétexte tombé du ciel lors de la bataille contre les Jaulti qui lui avait permis de mener son plan à bien. Enfin plan… Elle ne désirait en réalité que fonder les dire de ces semblables. Se prouver que cette haine et cette peur irrationnelles à son goût trouvait bien un fondement quelque part là où un quelconque être humain ne pourrait s’aventurer. Quelque chose que la nature leur avait donné… Et c’est pour cela que Fabrice Honaker et Ainariel Bartholdy se tenaient face à face, alors que leur peuple se haïssait, et que cette dernière observait curieusement les alentours à la recherche de quelque chose qui prouverait que les elfes n’étaient pas tous des idiots.

``Il ne se passe rien… .J’avais raison, ce ne sont que des préjugés idiots qu’ils s’inventent pour avoir un but dans la vie…Je peux repartir, et elfe aura son arme, et ne verra en moi qu’une personne qui souhaite paraître sympathique…Le pauvre… Mais cette ressemblance, j’ai cru que c’était lui, qui venait me chercher… Calme…Calme-toi Bartholdy, reste stoïque…`

« - Je répète, nul de désire ne trahir, ce n’est que pour vous rendre votre arme. Tout elfe qu’il soit ne devrait pas manquer d’honneur, et être en possession d’une arme qui ne lui appartient pas est manqué d’honneur. Tenez… »

Elle avança d’un pas jusqu’à se retrouver à un mètre de lui, et lui laissa tomber le poignard entre les mains. Ses doigts effleurèrent très légèrement ceux de l’elfe, et elle poussa un cri de surprise, reculant précipitamment. Ainsi donc…Ainsi donc c’était elle l’ignorante, qui c’était apprêté à juger ces semblables alors qu’il y avait bien une raison. Ô, pas de haine bien sûr, mais plutôt de crainte vis-à-vis de l’autre. Et la crainte finit par inspirer la haine. Elle avait jugé trop vite, sans connaître…

Elle attira à elle sa main et regarda, louchant, ses quatre doigts dont le bout jusque lors bien blanc luire d’une faible couleur rousse et presque fumante. Non, ce n’était pas douloureux, et déjà s’estompait la brûlure, la peau redevenait comme à l’origine. Mais seuls ses doigts l’avaient touché, que ce serait-il passé si elle lui avait agrippé le bras. S’il lui avait serré la main en guise de bienvenu. Bien sûr… Qu’elle avait pu être bête. Les Anciens eux, le savaient, ils le savaient que ces deux races se haïssaient parce que la Nature les avaient faites incompatible. Mais à présent, parce que l’on ne fréquentait pas les Jaulti, on ne savait plus d’où venaient cette haine et cette colère. C’était si…Simple, si…Enfantin et si… Débile…

Elle leva les yeux vers l’elfe, et le regarda avec une sorte de curiosité mêlée à de l’incompréhension. Cela ne l’affectait qu’elle seule ? Lui aussi avait-il souffert de…Gerçure sans doute ? Elle murmura, mais dans ce silence paisible, velouté et étouffé, le murmure se faisait presque cri. Elle murmura autant pour elle-même que pour lui. Pensive.

« -Ainsi donc…Les Grasni et les Jaulti ne peuvent pas se toucher…Voilà pourquoi… »

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