Se friite (amicalement) avec Lina...

[Ainariel Bartholdy]

C'était la première fois, oui, la première fois qu'Ainariel utilisait l'arène publique. Elle avait auparavant toujours usé les salles privées de la garde, mais aujourd'hui, peut-être un malencontreux hasard, ou une chaîne d'heureuse circonstance, mais ils se trouvaient que l'arène était pleine. Vraiment pleine. (Pour l'image, vous voyez la côte d'Azure en été hein? Ben c'est pire...) C'est donc avec une sorte de résignation qu'elle avait poussé la porte en bois qui cachait les... vestiaires nous allons dire, précédant l'arène. Après avoir passé plusieurs minutes à inspecter les niches, elle finit par se résigner qu’elle préférait de loin l’arène de la garde et se changea. Abandonnant son uniforme peu seyant, Ainariel passa une tunique fendue sur les côtés, des collants bleus peu opaques et des bottes à talons plats. Puis elle sortit les armes, une par une, les regardant chacune avec délectation, se postant devant la glace pour les essayer comme s’il s’agissait de bijoux. Une courte dague –ou un long poignard :p-, qu’elle fixa à sa cuisse, une épée à la forme d’un rapière française, mais dont le pommeau beaucoup moins volumineux luisait de cet éclat qu’à la glace, tout un tas d’étoiles en filament d’acier qu’elle fixa à sa ceinture. Et pour terminer en beauté, en enroula ses cheveux en deux chignons piquetés de tresses, elle-même terminées par de fines perles argentées. Elle agrémenta tout cela de nombres de lames tranchantes. Ainariel s’observa quelques instants dans la glace avant de sourire à son reflet, un sourire provocateur qui déformait sa bouche désagréablement, puis tourna les talons. Un fin boyau serpentait entre les différentes salles fermées, pour aboutir sur l’immense arène des Grasni. Immense, oui, c’était un adjectif encore peu puissant pour décrire cette vaste place recouverte de poussière jaune qui s’envolait dans l'air avec une gracieuse majesté, chaque fois que la jambe, le bras, la tête ou tout autre partie du corps d'un des combattants touchait le sol. D’ailleurs, plus que sa grandeur, c’était les gradins de pierres qui l’entourait qui faisait la grandeur de l’arène. Gradins agrémentés au demeurant d’ici et là une poignée d’elfe de type féminin, maquillée au possible, qui hurlait des expectations à l’égard de leurs homologues masculins qui se battaient dans la poussière, torses nus, en sueur. Ainariel parcourut son regard toute l’arène et lâcha une exclamation outragée. Pas une seule femme. Pas une seule non, tous des hommes, des brutes, ceux qui n’avait pas accès à l’arène privée. Et des mannequins en pierres, en bois et en paille aussi, plus souvent cause de blessure que blessés. L’elfe ricana, s’apprêtant à envoyer un double mawashi gueri sur le plus proche des mannequins de la zone sablée lorsqu’elle la vit entrer.
Pour peu pratiquante de ses pouvoirs qu’elle soit, Ainariel connaissait tout de même Lina Zilionaia, deuxième personnage du royaume dit-on, ne serait-ce que de réputation et de vue. Et sa réputation lui plaisait. Réputée pour être belliqueuse et sans pitié, Lina s’opposait strictement à celle que l’on appelait la douce Cosima, la grande prêtresse du clan ennemi. Elle aussi, semblait désoeuvrée parmi autant d’homme qui devait, à eux seuls, suer tellement que l’on aurait pu remplir la mer Méditerranée de leur… « Eau ^^ »…
Brusquement, Ainariel se sentit l’envie de leur montrer à eux les hommes qu’elles, femmes, étaient capables de démonstration aussi puissante que les leurs. C’est tout naturellement qu’elle s’avança devant la prêtresse.
Passant outre son caractère anarchiste, Ainariel se plia en une révérence forcée assortit d’un joyeux sourire ironique.
« Grande prêtresse, vous semblez comme moi, à la recherche d’un adversaire, je vous offre mon bras ainsi que mon épée… »
Elle se redressa, et son visage sérieux était trahi par ses yeux rieurs, mais brillant de cet éclat peu avenant que, verts, ils avaient lorsque la rage de vaincre et de combattre se manifestait en Ainariel. Elle la regarda, attendant qu’elle réponde, et déjà, elle sentait la glace qui emplissait son corps fourmillé entre ses doigts et son épée trembler sous la tension ou elle était soumise…

[Lina Zilionaia]

Lina regarda autour d'elle.Elle aperçut deux hommes dont un était son comandant préféré lutter à deux.Son préféré se fit vaincre.Il ne le resterait pas longtemps pensat elle avec un petit sourire mi regret mi cruel.Oui c'est vrai Lina ne devrait pas se trouver ici et elle était presque sure d'être la première prêtresse en fonction à pénétrer dans cette salle.Mais elle ne tenait plus comment pouvait on rester toute sa vie dans ce temple silencieux ? Lina avait besoin de bruit et même si avant d'être prêtresse elle avait détesté cette salle si bruyante et sale.Aujourd'hui elle se rendait compte qu'elle lui manquait terriblement.Elle toucha son épée qui restait à ses côtés famillièrement.Cela aussi lui manquait dans un temple ou les armes en tous genre était interdites.Enfant elle avait un jour apporté des ciseaux et s'était fait sévèrement grondée.Lina aurait bien aimé reformer les règles mais Bella n'accepterait certainement pas.A coté de son épée fétiche se trouvait l'habituel poignard de toute les femmes guérrières .Lina avait revêtu une tenue de soldat toujours bleu glacée et un étranger l'aurait pris pour la commandante en chef ou quelques chose du genre mais tout le monde ici savait qui elle était et lui témoignait d'un respect craintif.
Lina n'aperçut Ainariel que quand celle-ci l'aborda lui damandant de se joindre à elle dans un combat.Lina pour sortir de son ennui accepta aussitot.
"Avec plaisir...Ainariel ? C'est cela ?"
Lina était presque sure du prénom de cette femme qui montait dans le clan Grasni peu à peu en dépit de ses origines.